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[Épisode 7] – Les marouettes de Brenne : résultats inédits d’une première année d’étude
Actualité du mouvement FNE
Nous apportons des résultats inédits sur la présence de ces oiseaux, près d’un siècle et demi après les premiers témoignages de leur présence en Brenne… Les résultats mentionnent uniquement les mâles chanteurs dits «cantonnés» (nicheurs probables : au moins 2 observations à 8 jours d’intervalle minimum).
- Marouette ponctuée : 5-7 mâles chanteurs
Effectif moindre, pour cette espèce censée être la plus commune (sensiblement similaire à 2024, malgré une pression d’observation décuplée). Plusieurs hypothèses pour l’expliquer : Niveaux d’eau très hauts dans les étangs, moins favorables à la Marouette ponctuée, d’après la littérature.
Mauvaise stratégie d’échantillonnage par le suivi passif ? Les suivis actifs ont révélé la présence de chanteurs dans des habitats non échantillonnés (souvent des mares prairiales).
• Marouette de Baillon : 5-6 mâles chanteurs
Effectif relativement faible (4 mâles l’an passé, avec une pression d’observation moindre). Néanmoins, constat généralisé en France d’une mauvaise année pour l’espèce, qui s’est probablement reportée sur la Péninsule ibérique où les niveaux hydriques étaient inédits depuis 15 ans.
Une nidification certaine : un couple accompagné d’un poussin ! La troisième nichée attestée en 2 ans en Brenne.
• Marouette poussin : 8-17 mâles chanteurs
Le dernier Atlas des oiseaux nicheurs de France (2014) faisait mention d’une population française de 2-8 mâles chanteurs. La nidification n’a pu être prouvée malgré les efforts déployés. Épiphénomène ?
La littérature fait mention d’une préférence pour les roselières largement inondées. L’excédent hydrique de l’hiver précédent a eu pour effet d’importants niveaux d’eau printaniers dans les roselières de Brenne, ayant pu favoriser l’espèce. Les roselières de Brenne, d’ordinaire denses et homogènes, sont relativement dégradées (excédents hydriques, absence d’exondation, dynamique de l’Écrevisse de Louisiane…). Cela a pour conséquence de présenter des habitats clairsemés, avec une masse importante de végétation morte couchée et flottante, qui semble nécessaire à la Marouette poussin dans son habitat de nidification…
La large amplitude dans l’estimation réside dans le fait que tous les mâles sur un même site n’ont pas été contactés simultanément, et que 3 pics d’activités ont été notés, souvent relatifs à des sites différents. Probablement que le nombre de mâles cantonnés est dans la fourchette haute : les détections par pièges photographiques montrent des images de mâles et femelles sur des sites du pic 1 où il n’y a plus aucun chant, alors que les mâles des pics 2-3 chantent à pleine voix.