



Journée d'échanges : Recréation et réhabilitation des zones humides
Une journée d’échanges sur la thématique de la réhabilitation et de la recréation des zones humides s’est tenue le 1er décembre dernier, afin de conclure l’année d’activité du Réseau Eau. Nous souhaitions savoir quels étaient les objectifs fixés par le SDAGE du bassin Loire-Bretagne en matière de zones humides et si ceux-là étaient adaptés aux enjeux d’atteinte du bon état des masses d’eau.
Afin que la réflexion puisse être optimale et inclusive, la première partie de la journée s’est concentrée sur la prise en compétences des participants en matière de fonctions, de répartition et de droits de la zone humide. Pour aborder ces questions, nous avions invité des intervenants experts sur les thèmes de la préservation des zones humides (agence de l’eau Loire-Bretagne), du territoire (SEPANT), des solutions fondées sur la nature (Agence Régionale de la Biodiversité Centre-Val de Loire) et du cadre juridique de la recréation et restauration des zones humides (Lefebvre-Dalloz).
Grâce à la création de ce bagage commun, l’après-midi a ainsi pu se concentrer sur des exemples et cas pratiques de travaux de réhabilitation et recréation de zones humides et de gestion de ces espaces. Pour faire ces retours, les intervenants ont pu faire profiter l’auditoire de leur expertise en travaux de génie-écologique (Ecosphère, EPAGE du Loing) et en gestion écologique des prairies humides (SEPANT).
Pascale LARMANDE (Agence Régionale de la Biodiversité) a traité du changement climatique en région et de la nécessité absolue de s’en prémunir en « évitant l’ingérable et en limitant l’inévitable ». Elle a souligné l’intérêt de se baser sur la nature afin d’appliquer des solutions dites « sans regrets », ce qui a mis en avant que les zones humides sont multi-bénéfices pour s’adapter au changement climatique.
Olivier CIZEL (LEFEBVRE DALLOZ) a défini les termes liés à la réhabilitation, restauration et remise en état des zones humides, afin de décrypter les aspects réglementaires de leur restauration, du niveau international, au niveau local, ainsi que les procédures obligatoires (IOTA, conformité au SDAGE et aux SAGES) et complémentaires (évaluation environnementale, séquence ERC…)
Elodie BRUNET et Matthieu ESLINE (Ecosphère) ont présenté des travaux déjà effectués par leur bureau d’études. Les exemples sont passés notamment par une explication des travaux de terrassement, de végétalisation (enherbement, plantations hélophytiques, plantations ligneuses), d’élargissement des berges.
Matthieu MOES (EPAGE du Loing) a tout d’abord expliqué les actions qui lient les fonctions de l’EPAGE et la préservation des zones humides. Cette présentation a permis d’enchainer sur le retour d’expérience très complet de l’EPAGE, lors des travaux de déconnexion d’un plan d’eau.
Damien AVRIL (SEPANT) a conclu la journée en ouvrant au débat la question de l’écologie des prairies humides : leurs typologies, leur richesse trophique, leur richesse végétale, les systèmes de gestion existants (fauche, pâturage et gyrobroyage) et les relations de tous ces paramètres pour lier productivité et richesse spécifique.


Journée d’échanges : La restauration et la réhabilitation des zones humides

